Dans une victoire majeure pour les membres de l'IATSE et les travailleurs de tous les États-Unis, la Chambre des représentants a adopté hier le H.R. 2474, la loi sur la protection du droit d'organisation (PRO), sur une base bipartisane.
La loi PRO rétablira l'équité dans l'économie en renforçant les lois fédérales qui donnent aux travailleurs une voix sur le lieu de travail afin qu'ils puissent négocier des salaires plus élevés, de meilleurs avantages, une retraite plus sûre et un lieu de travail plus sûr. L'adoption de la loi PRO est une pierre angulaire du programme d'action fédéral 2020 de l'IATSE. L'IATSE applaudit la Chambre des représentants pour avoir adopté ce projet de loi novateur et favorable aux travailleurs.
"Ne vous y trompez pas, il s'agit de la mesure la plus importante prise par le Congrès pour renforcer le droit du travail aux États-Unis depuis 85 ans et d'une victoire pour les travailleurs du monde entier", a déclaré Richard Trumka, président de l'AFL-CIO.
Des centaines de membres de l'IATSE de tout le pays se sont mobilisés et ont appelé leurs représentants pour exprimer leur soutien à cette législation essentielle. Nos voix ont été entendues et le pays s'en porte mieux.
Lors d'une conférence de presse avec des représentants syndicaux avant le vote, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré : "Nous voulons tous parler d'un siège à la table. La table la plus importante pour nous est celle de la cuisine américaine où les familles se réunissent pour prendre leurs décisions... et nous ne voulons pas qu'elles aient à se battre inutilement alors qu'elles ont la possibilité de faire mieux. Et je veux remercier l'AFL-CIO et tous les membres du mouvement syndical pour ce qu'ils ont fait pour améliorer l'avenir de tant de familles en Amérique."
Comme l'a souligné le président international Matthew D. Loeb dans sa lettre aux membres du Congrès en faveur de la loi PRO :
Trop souvent, lorsque les travailleurs choisissent de former un syndicat, les employeurs retardent le processus de négociation pour éviter de conclure un accord. La loi PRO établirait un processus de médiation et d'arbitrage pour aider les parties à conclure un premier contrat. Ce changement important ferait de la liberté de négocier une réalité pour d'innombrables travailleurs qui se syndiquent mais ne parviennent jamais à profiter des avantages d'une convention collective.La loi PRO moderniserait la NLRA en alignant ses recours sur les autres lois relatives au lieu de travail. En plus d'imposer des sanctions financières aux entreprises et aux dirigeants individuels qui violent la loi, le projet de loi donnerait aux travailleurs la possibilité de porter leur affaire devant un tribunal fédéral.
En vertu du projet de loi, dès que les travailleurs votent pour former un syndicat, le National Labor Relations Board (NLRB) serait autorisé à ordonner à l'employeur de commencer à négocier un premier contrat. Ces ordonnances seraient exécutées par les tribunaux de district afin de garantir une justice rapide. En outre, le projet de loi garantirait que les employés ne soient pas privés de leur droit à un syndicat parce que leur employeur se cache derrière un sous-traitant ou un autre intermédiaire, ou les classe délibérément à tort comme superviseurs ou entrepreneurs indépendants.
Le projet de loi éliminerait également les lois sur le "droit au travail", interdirait les réunions obligatoires en "public captif" et protégerait le droit de grève, entre autres dispositions.
L'adoption de la loi PRO à la Chambre des représentants est un pas important vers l'uniformisation des règles du jeu pour les travailleurs. L'IATSE exhorte le Sénat à examiner ce projet de loi adopté par la Chambre et à nous aider à construire une économie qui fonctionne pour toutes les familles de travailleurs.