Aujourd'hui, Matthew D. Loeb, président international de l'IATSE, a envoyé une lettre dans laquelle il exprime sa profonde inquiétude quant au plan Grassley-Alexander de recapitalisation et de réforme des régimes de retraite multi-employeurs et rejette explicitement sa mise en œuvre. La lettre demande également au Sénat d'agir sur la loi Butch Lewis, une solution viable et constructive à la crise imminente des régimes de retraite multi-employeurs en faillite.

Ces commentaires sont adressés au président Charles Grassley (R-IA) et au membre principal Ron Wyden (D-OR) du Comité sénatorial des finances, au président Lamar Alexander (R-TN) et au membre principal Patty Murray (D-WA) du Comité sénatorial de la santé, de l'éducation, du travail et des pensions, avec copie aux sénateurs américains siégeant dans ces comités.

Ses commentaires sont les suivants :

Nous vous remercions de l'attention que vous portez aux problèmes importants auxquels est confronté le système de retraite multi-employeurs. Nous vous écrivons au nom des quelque 125 000 membres américains de l'International Alliance of Theatrical Stage Employees ("IATSE") pour vous faire part de nos graves préoccupations concernant le plan Grassley-Alexander de recapitalisation et de réforme des régimes de retraite multi-employeurs ("la proposition") et rejeter explicitement sa mise en œuvre. Plusieurs des changements proposés affaibliraient considérablement nos régimes de retraite financièrement sains et nuiraient à notre capacité à fournir les prestations de retraite promises à nos membres.

Non seulement la proposition lèserait les retraités et les participants actifs qu'elle est censée aider, mais elle précipiterait également l'effondrement du système de retraite multi-employeurs en transférant la charge sur les régimes multi-employeurs sains et leurs parties prenantes par le biais d'une augmentation des primes, d'une baisse du taux d'actualisation et d'une nouvelle taxe scandaleuse sur les retraités actuels.

Toute législation sur les pensions multi-employeurs devrait, au minimum, ne pas faire de mal. Cette proposition échoue à ce test de base. Au lieu de cela, elle est de nature punitive, imposant de nouveaux coûts importants auxquels même les régimes sains - comme le régime de retraite national de l'IATSE et le régime de retraite de l'industrie cinématographique - ne pourront pas survivre. Nos régimes en bonne santé, qui sont en mesure de remplir toutes leurs obligations actuelles, seraient contraints d'appliquer des réductions sévères et inutiles de l'accumulation des prestations et/ou des augmentations exorbitantes des contributions de l'employeur. Cela limitera en fin de compte la capacité de nos régimes à attirer et à retenir les employeurs, érodant la base de cotisation de ces régimes et, en fin de compte, la sécurité des prestations de retraite à l'avenir.

Après une vie de dur labeur, les travailleurs méritent de prendre leur retraite dans la dignité. L'IATSE est fière de ses régimes de retraite multiemployeurs négociés, qui ont assuré la sécurité du revenu de retraite de centaines de milliers d'artisans des coulisses pendant des décennies.

Dans cette proposition, les sénateurs Grassley et Alexander ont élaboré une augmentation d'impôt qui frappe le plus durement ceux qui ne sont pas responsables des difficultés financières rencontrées par les régimes de retraite multi-employeurs en difficulté. Les travailleurs n'ont pas provoqué cette crise et nous ne devrions pas être pénalisés à cause d'elle.

Nous sommes conscients qu'il s'agit d'une question complexe pour laquelle il n'existe pas de solutions faciles. Nous soutenons l'objectif d'une réforme des retraites. Toutefois, nous pensons que cette réforme doit tenir compte de la santé à long terme des régimes de retraite interentreprises. Nous demandons instamment à vos commissions d'éviter d'apporter des changements radicaux aux règles de financement et d'imposer de nouvelles primes exorbitantes qui mettraient en péril des régimes stables et sains. L'IATSE a soutenu un projet de loi bipartisan adopté par la Chambre des représentants et dépourvu de ces failles fatales - la loi Butch Lewis (H.R. 397/S. 2254) - que nous demandons instamment au Sénat d'examiner. Il est impératif que le Sénat adopte rapidement une solution viable et constructive - une législation qui permettra aux retraités de bénéficier de leurs prestations durement gagnées et de stabiliser le système de retraite multi-employeurs dans son ensemble.
La lettre complète peut être consultée ici.