LOS ANGELES, CA - L'International Alliance of Theatrical Stage Employees a dévoilé mercredi sa toute première étude officielle concernant les taux et les conditions des travailleurs du secteur des effets visuels. Les conclusions de cette étude dressent le portrait d'une industrie en crise. Voici quelques-unes des principales conclusions :

• Une majorité écrasante de travailleurs du secteur VFX estime que leur travail n'est pas viable à long terme.
• Parmi les travailleurs du secteur VFX employés directement par des productions cinématographiques, seuls 12% bénéficient d'une assurance maladie qui s'applique d'un emploi à l'autre, et seuls 15% déclarent une quelconque contribution de l'employeur à un fonds de retraite.
• En moyenne, 70% des travailleurs du secteur VFX déclarent avoir effectué des heures supplémentaires non compensées pour leur employeur.
• 75% des travailleurs du secteur VFX ont déclaré avoir été contraints de travailler pendant les pauses repas et les périodes de repos imposées par la loi, sans compensation.
• La majorité des travailleurs VFX sur le plateau de tournage ont déclaré travailler dans des conditions où ils ne se sentaient pas en sécurité. En outre, 75% des travailleurs VFX employés par les grands studios de cinéma n'avaient accès à aucune formation ou ressource éducative fournie par l'employeur.
• Seul un travailleur du secteur VFX sur dix se sent capable de négocier individuellement des solutions viables à ces défis avec son employeur.

Le président de l'IATSE International, Matthew D. Loeb, a déclaré : "Ces résultats sont alarmants, mais pas surprenants. Malgré la croissance record des effets visuels en tant que secteur de l'industrie de la production cinématographique et télévisuelle et la demande insatiable de main-d'œuvre dans ce domaine, trop de travailleurs du secteur VFX ont du mal à joindre les deux bouts, travaillent des heures exténuantes et irréalistes, souvent sans rémunération des heures supplémentaires, et ne bénéficient généralement pas des avantages et des protections sur le lieu de travail qu'ils méritent. Des avantages et des protections que leurs collègues syndiqués, au sein de l'IATSE, ont déjà et dont ils dépendent.

Personne dans le showbusiness ne devrait être traité comme un citoyen de seconde classe et se voir refuser une voix sur son lieu de travail simplement parce qu'il a trois lettres magiques devant son titre de travail. Ces résultats soulignent non seulement le besoin urgent pour les travailleurs du secteur VFX de s'unir et de s'organiser pour faire face à des problèmes sectoriels de longue date, mais aussi le mandat pour l'IATSE de déployer ses ressources et de soutenir cette campagne de manière inébranlable."

Cliquez ici pour consulter l'enquête IATSE 2022 sur les taux et conditions des VFX.